1 ET 2 AOÛT

Université Paysages In Marciac – Deuxième édition

Stockage de carbone dans les sols agricoles : de la nécessité à l’opportunité

« Les services environnementaux et la fertilité des sols en question »

Les sols agricoles ont un formidable potentiel de stockage de carbone ! Couverts végétaux, réduction du travail du sol, agroforesterie, … Ces techniques d’intensification végétale stockent du carbone et reconstruisent une fertilité in-situ, tout en produisant beaucoup et en protégeant l’environnement (sol, eau, biomasse, biodiversité, paysage, climat). Elles sont performantes, fiables et créatrices de richesses.

Un taux de croissance annuel du stock de carbone dans les sols de 0.4%, soit 4‰ par an, permettrait de stopper l’augmentation de la concentration de CO2 dans l’atmosphère liée aux activités humaines (source : 4pour1000).

Si l’agriculture veut vivre avec son temps (qu’il soit sec, humide, chaud, froid ou tout cela à la fois), elle devra s’intéresser au plus vite à ces agriculteurs pionniers qui mettent en œuvre des démarches innovantes et sortent des impasses techniques, du chantage des revendications et de la contre productivité des directives.

On ne peut continuer à renflouer des exploitations agricoles qui bénéficient déjà des aides publiques de la PAC, sans s’interroger un minimum sur leur viabilité et leurs performances. S’il y a bien entendu des causes conjoncturelles aux difficultés de l’agriculture française, des explications structurelles sont aussi à chercher dans nos manières de produire. De l’énergie dépensée en pure perte, une dépendance croissante à des intrants toujours plus coûteux, des sols trop travaillés, trop traités,  qui ne retiennent plus l’eau… et l’humus, première richesse des campagnes, qui coule dans les rivières. Dans un tel schéma, la vulnérabilité des agriculteurs est totale et chaque épisode climatique (inondations, sécheresses, canicules…) ou économique (baisse des prix de vente, augmentation des charges), qu’il soit extrême ou anodin, génère son lot de drames humains insupportables.

C’est pourquoi le paiement pour services environnementaux (PSE), centré sur le stockage du carbone, doit être mis en perspective et en débat pour accompagner ces changements importants et pertinents.

 

L’université Paysages In Marciac, c’est le bon moment pour échanger, traduire ces objectifs concrètement et proposer ensemble un changement d’échelle urgent !

Programme :

1 AOÛT

Pourquoi faut-il du carbone dans les sols ?

Matin :

Konrad Schreiber    –   Introduction : « Le carbone, carburant du paysage« 

Marc-André Selosse   –    Le sol et ses services écosystémiques

Hervé Covès   –   Du carbone dans les champignons

Marc-André Selosse   –   Les microbes et le carbone

Dominique Mansion    –    L’arbre, source de carbone inépuisable

Alain Canet    –    Carbone, source de vie

Marceau Bourdarias    –    La structure de ces plantes qui structurent le sol

Olivier Husson    –    Pourquoi faut-il concentrer le carbone dans les sols ?

PAUSE DÉJEUNER

Après-midi :

Jean-Pierre Sarthou – Nos agricultures face aux changements globaux : ne plus (se) mentir et agir

Atelier   –    De la photosynthèse au stockage de carbone : les grandes étapes

2 AOÛT

Comment stocker du carbone dans les sols ?

Matin :

Alain Canet    –   Introduction : Mécanismes de stockage du carbone (retour sur l’atelier de la veille)

Konrad Schreiber   –   Des pratiques agricoles pour stocker du carbone

Antoine Loppion   –   Mesurer le stockage du carbone

Baptiste Maitre   –   Vers de terre et cycle du carbone

PAUSE DÉJEUNER

Après-midi :

Atelier   –   Les Paiements pour Services Environnementaux (PSE) : Qu’est-ce que c’est ? Quelle place pour le carbone ? Écriture de la feuille de route : « PSE, carbone et fertilité : une démarche de progrès pour l’agriculteur »

Les intervenants

– Marc-André Selosse, professeur et chercheur en biologie, spécialistes des symbioses mycorhiziennes

– Olivier Husson, ingénieur agronome, professeur et chercheur, recherches sur les potentiels d’oxydo-réduction et pH en systèmes cultivés

– Marceau Bourdarias, arboriste et formateur en connaissance du vivant, technique de taille d’arbres fruitiers et vigne

– Konrad Schreiber, ingénieur des techniques agricoles, formateur en agroécologie

– Gérard Ducerf, botaniste spécialiste des plantes bioindicatrices

– Alain Canet, agronome et agroforestier

– Antoine Loppion, chargé de projet La Vache Heureuse

– Dominique Mansion, auteur, dessinateur, spécialiste des trognes

– Hervé Covès, ingénieur agronome, spécialiste des fonctions fongiques