Journée nationale des sols vivants


Pour sa 10ème édition, Paysages In Marciac accueille les premières rencontres nationales des sols vivants, le vendredi 3 août 2018. Cette journée s’adresse à tous les professionnels du secteur agroalimentaire tout comme au grand public curieux de découvrir les bénéfices associés aux pratiques agricoles sur sols vivants.

« Agriculture et alimentation, comprendre ce que nous mangeons »

Le sol, la vie du sol, et l’homme

Le sol est le produit de processus minéraux et surtout de processus vivants. On l’a découvert récemment, il est chargé d’une hyper-diversité microbienne et ces microbes (bactéries et champignons) opèrent de multiples et incroyables opérations métaboliques, sur l’azote, le carbone, le fer, le phosphore, le manganèse etc… De telle sorte que la diversité des écosystèmes terrestres, c’est celle du sol. Que fait l’homme aux sols ? Rien qui ne s’y opère naturellement : mais il le fait à des rythmes rendant les sols peu durables. Une réconciliation est souhaitable : elle se sera possible qu’en comprenant comment vivent les sols. Mots clés : sol, carbone, eau, biodiversité, climat, paysages, fertilité, nutrition, santé, société, cohérence…

Programme

8h30-13h à l’Astrada (Marciac)

Marcel Bouché   « Ver des écosystèmes fertiles
Marc-André Selosse   « Le sol, la vie microbienne, et l’homme »
Konrad Schreiber   « Sols nus, sols foutus : nourrir les sols c’est nourrir l’humanité »
Gérard Ducerf   « Des plantes bio-indicatrices, au sol comme dans l’assiette »
Olivier Husson   « La phyllosophie et l’agriculture »
Alain Canet   « L’arbre, clé de voute de la fertilité… et de l’alimentation ? »
Baptiste Maître   « Les cellules d’appui agronomique : pour un changement d’échelle »
Antoine Loppion   « Des indicateurs de résultat : mesurer pour progresser »
Arthur Buresi   « Pour une Agriculture du Vivant, ici et maintenant »
François Mulet   « Produire, protéger, nourrir les corps et les esprits »  

17h-20h à la Ferme de Refaire

Apéritif fertile avec les vaillants agriculteurs des sols vivants

Les intervenants

– Marc André Selosse, professeur du Muséum national d’Histoire naturelle et de l’Université de Gdansk, Pologne

– Marcel Bouché, agronome et géodrilologue, spécialiste des vers de terre

– Olivier Husson, ingénieur agronome (ENSEA Montpellier) et docteur en agronomie (Université de Wageningen)

– Konrad Schreiber, ingénieur des techniques agricoles

– Gérard Ducerf, botaniste spécialiste des plantes bioindicatrices

– Alain Canet, directeur d’Arbre et Paysage 32

– François Mulet, fondateur Maraîchage sol Vivant

– Baptiste Maître, chargé de projet à l’Association Française d’Agroforesterie

– Antoine Loppion, chargé de projet La Vache Heureuse

– Arthur Buresi, chargé de projet Pour Une Agriculture du Vivant

Qu’est-ce que l’agriculture du vivant ? 


Inspirés par le mode de fonctionnement de la nature, de nombreux agriculteurs pionniers ont fait évoluer leurs pratiques vers l’agroécologie. En effet, la nature ayant horreur du vide, elle maximise la production végétale en utilisant de manière optimale les écosystèmes selon un cycle de fertilité où rien ne se perd, tout est recyclé !
Ainsi en copiant la nature, l’agriculture sur sol vivant permet de retrouver un cercle vertueux inspiré de la dynamique de croissance du vivant.
Sous cette dénomination, l’Agriculture du vivant regroupe un ensemble de pratiques basées sur le génie végétal et l’auto-fertilité des sols.
La réduction du travail du sol, le recours à une couverture végétale permanente et à l’agroforesterie permettent de reconstituer la biodiversité et la réintroduction du carbone dans les sols participe à la lutte contre le réchauffement climatique.
Véritable solution aux enjeux environnementaux, l’agriculture du vivant devient un élément de durabilité et de résilience et donne de nouvelles perspectives économiques aux agriculteurs.
L’intensification du cycle du vivant permet d’intensifier la production, de régénérer le capital sol, retrouver la valeur nutritive des produits et renouer avec un modèle économique rentable pour les exploitants.
De ce mouvement initié par les agriculteurs, il s’agit maintenant d’amplifier le développement de ces pratiques agronomiques sur l’ensemble des filières de la chaine agroalimentaire en préservant la valeur nutritive de l’amont à l’aval, de la fourche à la fourchette !

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